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“No war without weapons”: in New York, nurses denounce the lack of equipment

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(New York) « Les soldats ne vont pas à la guerre sans armes, pourquoi les infirmiers travailleraient-ils sans équipement de protection ? » Une trentaine d’infirmiers ont organisé jeudi une rare manifestation devant un hôpital new-yorkais, pour dénoncer le manque de masques, blouses et autres équipements de protection qui les met en danger, eux et leurs patients.  


Publié le 2 avril 2020 à 17h56


Mis à jour à 19h39



Agence France-Presse

En ces temps de pandémie, avec désormais près de 100 000 cas confirmés de COVID-19 et plus de 2300 morts dans le seul État de New York, les manifestations sont rarissimes, et les consignes de distanciation strictes.  

À l’appel d’un syndicat, infirmiers et infirmières s’étaient postés le long de la clôture de l’hôpital universitaire Montefiore, dans le quartier du Bronx, à distance les un des autres, masqués et ruban noir au bras par solidarité avec tous les malades.

Tous avaient un panneau pour dénoncer le manque de « PPE » – les équipements de protection rationnés dans de nombreux hôpitaux new-yorkais – et réclamer aux dirigeants politiques qu’ils en fassent produire d’urgence.

« Nous sommes les combattants aux avant-postes (…) et nous n’avons ni les armes ni l’armure pour nous protéger contre l’ennemi », a lancé Judy Sheridan-Gonzalez, infirmière aux urgences et présidente du syndicat.  

Ses collègues ont pris la parole les uns après les autres, chacun avec son histoire.

Benny Mathew, un infirmier de 43 ans, explique avoir contracté le virus après avoir soigné au moins quatre malades atteints du coronavirus, sans les équipements nécessaires.  

Le 21 mars, il a arrêté de travailler vu la toux, les maux de tête, et les courbatures qu’il ressentait. Le 25 mars, le test revenait positif, mais le 28, sans fièvre, l’hôpital lui demandait de reprendre le travail.

« Le seul critère pour eux était la fièvre. Ils m’ont dit de mettre un masque et de revenir… On manque de personnel, donc je pense que c’était mon devoir de revenir […] but I was afraid to transmit the disease to my colleagues, to patients who do not have it, ”he told AFP.

He who has followed the progression of the epidemic in Italy, where his sister lives, says he has lived in de facto quarantine at home, isolated from his wife and two children, since early February, when the first suspected cases of COVID-19 are arrived at his hospital.

“It’s chaos”

Another consequence of the explosion of the epidemic: Jacqueline Anom, intensive care nurse in the outpatient surgery unit of the Montefiore group, tells how this 11-storey establishment was transformed overnight into a hospital center for patients of COVID-19.

In this building where patients are not supposed to spend the night, for lack of showers, real rooms with doors or real beds, infected people began arriving on stretchers on Tuesday, and they are staying there, she said.

She was one of the first to have to treat an infected patient.

“I didn’t have the things I needed,” she says. Without spare equipment, she did not dare to go to the bathroom or leave the treatment room during her 12 hours for fear of having to handle her potentially contaminated gown and mask to remove them and put them back on.

“It’s just chaos,” she says.

“I’ve been doing this for 20 years, and it’s the first time in my life that I’m so uncertain. It is very disturbing, I am furious: we are in the United States, we should not have to fight for protective equipment ”.

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