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Exploring the Rise of Backrooms for Lesbians: A Shift in Queer Spaces

Marie-Pierre Jaury.‍ Mais après la⁤ Seconde Guerre mondiale, ces lieux ⁤ont peu à peu disparu, et ⁢les lesbiennes se sont retrouvées sans endroits dédiés pour se rencontrer et s’amuser.

Cette absence‌ de ​lieux spécifiques a conduit à une invisibilisation des‌ lesbiennes ‍dans l’espace public. Elles ont dû s’adapter aux contraintes spatiales et⁤ négocier constamment leur⁢ accès à​ la ville. ⁢C’est dans ‍ce contexte que les backrooms sont devenues ⁣populaires chez les‌ gays, offrant ⁣un espace où ils pouvaient se rencontrer ​et⁤ avoir des relations‍ sexuelles ⁣en toute discrétion.

Cependant, les lesbiennes n’ont pas⁤ eu cette opportunité. Elles​ ont dû se contenter de soirées sans backroom ou de soirées ‍BDSM où le sexe⁤ était au second plan. C’est pourquoi certaines initiatives ont vu le jour récemment pour combler ‌ce manque.

Àle​ développement de ‌la ⁣culture queer‍ et des mouvements LGBT,​ de nouveaux espaces ont émergé pour les ⁣lesbiennes,⁢ comme les bars et les clubs. Cependant, ces lieux étaient souvent⁢ mixtes et ne proposaient pas de backrooms dédiées aux​ rencontres​ sexuelles. Les‍ lesbiennes‌ étaient‌ donc contraintes de trouver d’autres moyens pour satisfaire leurs besoins ⁢et désirs.

C’est dans ​ce contexte que⁢ des collectifs et des associations ont décidé de créer des backrooms⁤ dédiées ⁣aux lesbiennes. À Paris, Grenoble ⁤et Nîmes, des initiatives ont vuance. Les lesbiennes ont dû se contenter de lieux mixtes, où elles étaient souvent invisibilisées et où elles devaient faire⁢ face à ⁣l’oppression masculine. Les backrooms, quant à elles, étaient réservées aux hommes cisgenres, laissant les ⁤lesbiennes sans endroit où exprimer leur sexualité librement.

Cependant, depuis quelques⁢ années, des initiatives émergent pour combler ce manque.​ À Paris, Grenoble et Nîmes, ⁢des collectifs et associations ont créé⁢ des backrooms en ⁣mixité choisie, sans hommes cisgenres.‌ Ces espaces offrent aux ‌lesbiennes, bisexuelles et transgenres la possibilité d’avoir des relations sexuelles en touteNews Article:

Title: The Rise of Lesbian Backrooms: Creating Spaces for Sexual Liberation

Populaires dans la communauté gay depuis les années ​1970, les ‍backrooms dédiées aux‌ lesbiennes sont depuis toujours quasi ⁢inexistantes. De rares initiatives, à Paris, Grenoble ou Nîmes, tentent​ aujourd’hui de faire des ‌adeptes.

À la Machine du ⁢Moulin Rouge, à Paris, alors que les corps dansent à ​demi nus sur de l’electro, un couple monte‌ sur scène et se glisse discrètement derrière le grand rideau‍ du⁢ fond. Tout à coup, le tissu tombe en vue d’une projection sur écran, révélant‌ à​ la salle deux culs nus en train ‌de s’échauffer. “C’était bien cocasse”, se souvient‍ Rag, DJ et membre du ‌collectif lesbien Barbi(e)turix qui ‌organise les soirées Wet ⁣for Me. “Dans ⁤nos soirées, on encourage la ‌liberté des corps. À⁤ chaque‍ fois, on ⁢retrouve des filles ⁢en train de baiser dans‌ des coins… Elles s’autocréent leur backroom.”

Les backrooms, ces arrière-salles de ⁣boîte, bar ou sauna où il est possible d’avoir des relations⁤ sexuelles à deux ⁢ou ‍plusieurs, sont nombreuses dans la communauté gay. Une bonne centaine d’établissements en proposent d’après le Syndicat national des entreprises gaies (Sneg & Co). Mais côté lesbien, bi et​ trans, c’est le ⁣désert, ou presque. Depuis 2022, à ⁤Paris, Grenoble et Nîmes, deux collectifs et une⁣ association ⁢ont​ créé des backrooms‌ en mixité choisie, sans hommes cisgenres,⁣ qu’ils soient hétéros ou homos. Mais au sein d’une ‌communauté souvent intimidée, qui ne connaît rien aux ​backrooms, ‌tout reste à construire.

De​ Whatsapp⁣ aux dykerooms

Oriane, ​28 ans, ‍a décidé de lancer son propre modèle avec Ceyla, ⁣une⁣ copine de fac.‌ L’une est‌ à ​Grenoble,⁤ l’autre, à Paris. Fêtardes, les ‍deux ⁢amies butinent ​mais ne s’y‍ retrouvent pas. Les soirées techno hétéros ou⁤ gays, où‍ les backrooms sont testostéronées, ne les⁣ convainquent ‍guère. Les⁣ soirées‍ lesbiennes sans⁢ backroom et les soirées‍ sexe BDSM où ⁣le son n’est que ⁢secondaire,⁣ non plus. Ensemble,⁢ elles créent en avril 2022⁣ le collectif de soirées techno ⁤lesbiennes ⁤et queer Dyketopia​ (“dyke”⁤ signifiant “gouine” en anglais), qui rassemble à Paris‌ et à⁤ Grenoble un public majoritairement lesbien,‌ mais⁤ aussi bisexuel, pansexuel, transgenre…

D’abord un groupe WhatsApp où elles n’étaient qu’une poignée, Dyketopia ⁣est vite passé‌ à des événements mensuels regroupant jusqu’à 600 ​personnes. Cette année,⁣ la moitié proposait des “dykerooms”, ces⁢ backrooms en mixité choisie. Aux⁤ murs froids ⁤des backrooms, elles préfèrent le cosy aménagé : néons violets, tissus aux murs et ​matelas à même⁢ le sol avec‌ draps et​ coussins. Deux règles pour entrer‍ : pas d’hommes cis, évidemment, ​et pas de chaussures. Des bénévoles arborant un brassard ​“care” passent pour vérifier que tout se⁢ passe bien mais ne filtrent pas l’entrée pour éviter le mégenrage. “On ⁢explique à chaque personne en amont, à la ⁤billetterie,‍ qui peut entrer dans‍ la dykeroom”, précise Oriane.

“Au début, malgré le ​soutien des⁣ gérants, on avait l’impression de‌ s’intégrer dans un territoire qui était acquis aux gays” Luc*, homme⁤ trans de 29⁢ ans

Léa*, photographe de 22 ans du nord de ⁣Paris, en avait sa claque : “À chaque fois que je voulais coucher en backroom, le projet était avorté. Il y a un jeu ‍de regards permanent venant d’hommes ‌cis. Qu’ils soient gays ou non, c’est⁢ oppressant. Ils ⁢monopolisent l’espace, ça reste très boysland”, explique-t-elle. En 2021, elle⁣ découvre la mixité ⁣queer lors ​d’une​ soirée cul ⁣Tapage aux Caves Saint-Sabin, à Paris ⁤: “Une ⁤fille que ⁢j’ai chopée sur le dancefloor ⁤m’a glissé : ‘Je ⁢connais un endroit.’ Passé la porte, deuxième surprise, une copine à elle nous attendait”, rit-elle.
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Quelles sont les motivations derrière la⁤ création des Dykerooms et de l’association Désir Métis ?

Correspondent pas‍ à leurs attentes. Alors elles se sont dit qu’elles allaient ⁣créer leur propre espace. “Il fallait un lieu où les lesbiennes puissent s’amuser, se rencontrer‍ et avoir des relations sexuelles⁤ si elles en ont envie, sans être jugées ou ⁣invisibilisées”, explique Oriane. C’est⁣ ainsi qu’est né le ⁣projet Dykeroom.

Les ‍Dykerooms sont des⁤ soirées privées réservées aux femmes cisgenre, transgenres et ‍non-binaires, qui se déroulent dans ⁢des lieux sécurisés et inclusifs. L’objectif⁣ est de créer un espace où les lesbiennes peuvent se sentir en​ confiance pour vivre leur sexualité librement, sans être soumises aux normes et aux regards extérieurs. Les Dykerooms ​sont organisées de manière régulière à Grenoble et à Paris, et rencontrent un succès grandissant.

Un autre projet, ‌mis en place à Nîmes, est celui de l’association Désir Métis. Cette association organise des soirées réservées aux femmes lesbiennes, ⁤bi et trans, dans un esprit de mixité choisie, sans hommes ‌cisgenres. Les soirées Désir Métis offrent un espace ⁤de convivialité, de ‌rencontres et de liberté sexuelle pour les lesbiennes de ⁣la région.

Ces initiatives sont essentielles pour combler le manque d’espaces dédiés aux rencontres et aux ​relations sexuelles entre femmes.​ Elles permettent aux lesbiennes de se rassembler, de partager des moments intimes⁤ et de s’épanouir‌ pleinement ‍dans‌ leur sexualité. Elles contribuent ainsi à rendre les lesbiennes ⁤plus visibles dans l’espace public et à lutter contre ‌l’invisibilisation et l’oppression dont elles sont souvent victimes.

Il est temps que la société reconnaisse les besoins et les désirs des lesbiennes⁢ et leur donne les moyens ⁢de les satisfaire. Les backrooms lesbiennes sont une réponse à cette⁢ demande ⁢légitime et une façon de promouvoir la sexualité lesbienne⁢ en toute liberté. Espérons que ces initiatives continueront à se développer et à se multiplier, pour offrir

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