Home » News » Enquête IFOP : Fatigue et stress des couples à la fin des vacances estivales

Enquête IFOP : Fatigue et stress des couples à la fin des vacances estivales

Les femmes ‍finissent ​souvent leurs ⁤vacances avec du stress financier, car elles sont souvent ​responsables de l’achat des fournitures scolaires, de l’inscription des‍ enfants dans diverses activités, de la gestion de la valise et du lavage du linge au​ retour. De plus, les difficultés financières pèsent sur le moral des femmes, même en fin de congés. Cela peut être lié au fait qu’elles assument massivement la gestion de nombreuses tâches domestiques et familiales.Les femmes finissent leurs vacances ‍d’été ⁤moins reposées⁤ que les hommes en raison de la gestion majoritaire des tâches domestiques et de la pression financière liée à ⁤la fin des vacances.érosexuel sont également nettement plus stressées (53%) que les hommes (39%), signe qu’elles‌ ont plus de mal à couper avec les soucis du quotidien que leurs conjoints.

2 – ​À l’inverse, dans les couples partis en⁢ vacances avec leurs enfants, les hommes sont​ deux fois plus nombreux (56%) que les femmes (28%) ⁣à reconnaitre qu’ils se sont plus ⁢reposés que leur conjointe durant ‌les vacances.

Et dans les couples ayant séjourné avec des enfants dans une ‍résidence qui leur est propre, la proportion d’hommes se sentant plus reposés que ⁢leur conjointe est encore plus élevée : 67% contre à peine 34% chez les femmes. ⁢Le statut parental ‌(nombre et âge des enfants)‍ et⁢ le mode d’hébergement⁢ jouent donc beaucoup ​dans la difficulté des ⁤Françaises à recharger les batteries autant que leur conjoint.

3‌ – Mais cette difficulté à se reposer durant leurs ⁢congés est aussi beaucoup plus grande parmi les femmes des milieux modestes‌ ou surchargées ⁤de travail domestique.

En effet, la proportion de femmes n’ayant pas ⁣pu se reposer comme elles l’imaginaient avant de partir ou ayant réussi à se débarrasser du stress lié à la gestion de la ‍vie de famille est ‌beaucoup plus forte dans les rangs des femmes‍ faisant beaucoup plus de tâches domestiques que leur conjoint ou chez les femmes ayant peu de moyens​ financiers (moins de 100 € sur le compte bancaire à la‍ fin des vacances).

B – Un différentiel ⁢de fatigue entre les sexes lié à une inégale répartition des tâches domestiques durant les congés

4 – Cette différence de fatigue entre les sexes tient au fait que les femmes parties en couple cet été ont assumé globalement beaucoup plus de tâches ⁢domestiques que leur‍ conjoint durant les vacances.

Alors qu’on aurait pu s’attendre à ⁣un plus fort investissement des hommes dans leur foyer durant ⁤cette période‍ propice au​ repos, le surcroît de travail domestique observé toute l’année dans la gent féminine se prolonge durant les vacances‌ d’été. En effet, la division des tâches et des rôles entre‍ hommes et femmes continue à​ présenter des traits inégalitaires si l’on​ en juge par la proportion de Françaises ​qui déclarent ‍globalement en faire “plus” que leur conjoint en matière⁢ de tâches domestiques : 53% contre 39% qui disent en faire “à peu près autant” et‌ seulement 8% qui se prévalent d’en faire​ “moins” que lui.

5 – Et la surcharge du travail domestique des femmes se retrouve dans ‍toutes les tâches liées à l’organisation du séjour​ au quotidien, ⁣notamment dans la gestion du linge et ⁣des repas.

Fruit d’un conditionnement de‌ genre⁣ qui assigne les femmes à ​la sphère‌ domestique, cette inégale‌ répartition des tâches ​transparaît avant tout dans ce qui relève de la ⁢“bonne tenue” intérieure de leur lieu de villégiature : 69% des femmes en couple (hétérosexuel) se sont occupées du linge (contre à peine 11% des hommes selon leurs dires), 47% du ménage (contre⁢ 10% des hommes) et 47% de faire le lit du couple.
De même, durant ces congés d’été, l’activité culinaire est restée inlassablement une​ affaire de femmes… Par exemple, la ⁢préparation du plat principal a incombé très nettement aux femmes (48%, contre 28% des hommes). Et le surcroît de travail féminin dans l’élaboration des repas est général, exception faite de la cuisson des aliments au barbecue qui reste l’apanage de la gent masculine (à 51%, contre 25% des femmes).

6 – Mais c’est chez les couples partis en congés ⁤avec des enfants que l’inégale ‌répartition des tâches parentales entre hommes et femmes est la plus criante

Effectivement, les marqueurs de l’iniquité ⁣vacancière entre les‍ sexes sont encore plus frappants dès lors qu’il s’agit de s’occuper des enfants ou bien de⁤ planifier leurs activités quotidiennes en vacances. Parmi les personnes⁤ en couple qui sont parties cet été avec leurs enfants, ce sont‍ les femmes qui se massivement chargées de faire leurs valises (71%, contre‍ 12% des pères),⁣ de l’entretien quotidien de leur linge (72%,⁣ contre 13%) ou de préparer leurs repas en cas d’activités extérieures (53%, ⁣contre 17%). ⁢De même, elles se sont beaucoup plus occupées (46%) que leur conjoint (13%) du suivi éducatif. La seule ⁤activité partagée à part égale entre hommes (16%)‌ et femmes (19%) est une activité ludique – valorisées comme des bons moments parents-enfants -, à savoir le fait de jouer avec les enfants.

La difficulté à décompresser est aussi liée au stress de la rentrée, plus⁢ fort chez les⁤ femmes qui gèrent l’essentiel des tâches liées au retour des vacances

7 – La différence de stress entre les ‍sexes est, elle aussi, à mettre en⁤ perspective avec les “soucis de la ⁤rentrée”, source de préoccupation beaucoup plus lourde ‌pour les femmes et les Français(es) aux revenus les plus modestes

Si la⁤ rentrée scolaire, universitaire ou professionnelle est une source de stress et d’anxiété pour plus d’un‌ Français sur deux partis en vacances (53%), la perspective d’un retour à la vie quotidienne et à ses‌ problèmes constitue une source de préoccupation beaucoup plus lourde pour la gent féminine :‍ 60% des ​femmes parties ‍en congés cet été⁣ avec leur conjoint se disent préoccupées par les problèmes à gérer à la fin ​des vacances, contre 47% des hommes. Et très⁣ logiquement, ce‍ type de stress ⁣affecte encore plus les catégories populaires (jusqu’à 69% des personnes aux revenus inférieurs à 1 000 € nets/mois).

8 –⁤ Il ⁣est vrai que les femmes assument l’essentiel des tâches parentales relatives à la fin des vacances :⁣ valise à boucler, linge à​ laver, fournitures scolaires à acheter, recherche de garde d’enfants…

Le sur-stress féminin observéLes résultats de​ l’étude montrent​ que les⁢ femmes assument massivement la gestion des fournitures scolaires et des inscriptions aux activités pour⁢ les enfants, ainsi que la gestion ‌de la⁢ valise et ‌le lavage du linge au​ retour des ‍vacances. De plus, de nombreux estivants finissent‍ leurs vacances dans une situation de stress financier, avec plus d’un Français ‌sur quatre​ ayant⁣ moins de 100€ ‍sur leur compte ⁣bancaire à‌ la fin de leurs congés.​ Cependant, les solutions​ permettant ⁣d’alléger la facture, telles​ que les “bons plans”,⁢ ont un impact positif sur le moral des estivants, améliorant leur plaisir d’être en vacances et jouant un​ rôle important dans leur décision de prendre ces vacances.et la recherche ⁢de garde d’enfants pour la rentrée (effectuée par 63% des femmes). Toutes ces tâches contribuent à alourdir la charge mentale des femmes en fin de vacances, les empêchant ainsi ⁢de pleinement décompresser et de profiter de leur temps de repos.

Conclusion

En conclusion, il est clair que les inégalités de genre persistent même pendant ‍les vacances. Les femmes assument une grande partie ​des tâches liées à la gestion⁣ des enfants​ et ‌au retour à la vie quotidienne, ce qui ⁤les empêche de ⁢pleinement profiter de leur temps de ⁢repos. Il est important⁤ de prendre conscience de ces inégalités et de travailler à les‌ réduire, afin que les vacances soient réellement⁣ un ​moment de détente et de‍ plaisir pour tous, indépendamment du genre.

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.