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L’Assemblée Générale des Territoires d’Industrie à Chalon-sur-Saône: Tendances et Emploi dans l’Industrie en Côte-d’Or

Chalon-sur-Saône est la capitale de l’industrie ! En tout cas pour deux jours. Ce jeudi 9 novembre 2023, la ville accueille l’Assemblée Générale des Territoires d’Industrie. Avec trois ministres présents pour parler réindustrialisation. Christophe Béchu, en charge de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires, Roland Lescure, qui gère l’Industrie et Dominique Faure, qui s’occupe des Collectivités territoriales et de la ruralité. L’occasion de faire le point sur ce secteur de l’industrie en Côte-d’Or. Avec une tendance à la baisse des emplois, mais au plein emploi.

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Le quasi plein emploi

Selon les dernières données de l’INSEE en 2020, 27 316 personnes travaillent pour l’industrie en Côte-d’Or. Ce qui peut paraître beaucoup, mais c’est de moins en moins. En dix ans, le secteur a perdu 6000 travailleurs. Dans le département, un peu plus d’un actif sur dix travaille dans l’industrie. Ceci dit, on est encore bien loin de la parité dans ce domaine, où on ne compte que 31 % de femmes.

En Côte-d’Or, l’industrie se concentre surtout sur le domaine pharmaceutique avec notamment Urgo à Chenove et à Chevigny-Saint-Sauveur, ou encore Proteor à Seurre. Mais ce ne sont pas les seules entreprises. Il y a aussi Schneider ou Safran à Dijon, Titanobel à Pontailler-sur-Saône, ou encore Refresco à Nuits-Saint-Georges, par exemple. La bonne nouvelle, c’est que l’industrie est dans une dynamique de quasi plein emploi dans le département, et c’est en partie grâce aux intérimaires. Ils permettent aux entreprises de faire tampon en cas de besoin.

Des horaires pas toujours simples

Mais travailler dans le domaine de l’industrie n’est pas toujours facile. Beaucoup de salariés sont sur le modèle des “3×8”. C’est le cas, par exemple, de Julien Durand, un habitant de Nuits-Saint-Georges de 38 ans. Il est salarié de l’industrie agroalimentaire. Il travaille soit de 5 heures à 13 heures, de 13 heures à 21 heures, ou de 21 heures à 5 heures. “C’est un métier qui n’est pas facile par rapport aux horaires, explique-t-il. Ce qui n’est pas évident, c’est de se réadapter toutes les semaines. C’est ça qui tue.” Il en est conscient, ce rythme fatigue le corps. “Je ne sais pas si je ferai toute ma carrière dans ce domaine, prévient-il. Ce serait bien d’arrêter à un moment donné. Je ne sais pas si vous connaissez la statistique du “3×8″… 30 ans de “3×8”, quinze ans d’espérance de vie en moins. C’est pas ce qu’il y a de plus réjouissant. Moi, j’ai vu plein de collègues partir à la retraite, et des fois mourir juste derrière.

Mais alors pourquoi continuer ce métier ? Déjà parce qu’il trouve ce job plutôt intéressant, et parce qu’il offre pas mal d’avantages. Notamment le lieu, à moins d’un kilomètre de son domicile. Et puis il y a aussi le salaire. “Je touche à peu près 2200 à 2300 euros, raconte Julien. Puis comme je dis, on gagnerait 1200 euros, on serait plus là.” L’argent et tous les autres avantages, c’est ce qui fait que Julien reste depuis quinze ans. Mais est-ce que cela suffira pour le faire tenir encore quinze ans de plus ? Pas sûr.

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